La Bible compare souvent Israël à une vigne. L’Eternel avait soigné cette vigne avec amour, en multipliant ses soins à son égard, afin d’en obtenir des fruits. Mais elle n’avait pas porté de fruit (Es. 5 :1-7). Si la vigne ne produit pas de fruits, elle devient inutile, car son bois n’a aucune valeur (Ez. 15 :1-3). D’autres arbres, même dépourvus de fruit, peuvent encore servir à la construction , mais lorsqu’une vigne devient stérile, elle devient inutile. A peine son bois peut-il servir à nourrir un feu, mais combien moins, lorsque le feu a consumé les deux bouts et que le milieu brûle (v. 4). De tout temps, la valeur du peuple de Dieu a été liée à sa capacité de porter du fruit. Cette vigne stérile jetée au feu symbolise le jugement exécuté lors des deux premières déportations (en 605 et 597 av. J.-C.) : « le feu en consume les deux bouts ». La conquête définitive (en 586 av. J.-C.) correspond à l’expression « et le milieu brûle » du verset 4.
Jérusalem n’avait pas porté du fruit pour Dieu. Ainsi les gens de Jérusalem avaient passé à côté du but de leur vie. Si le peuple de Dieu ne produit pas de fruit, il manque sa mission ! Dieu s’attend à ce que nous vivions pour l’accomplissement de son dessein et pas simplement pour notre carrière ou nos propres projets. Le Seigneur est le véritable cep et nous sommes appelés à être des sarments qui demeurent en lui et portent du fruit à la gloire de Dieu. Mais ceux qui se contentent de mener une vie, sans demeurer dans le Seigneur, passeront aussi à côté d’une vie pleine de sens qui doit déboucher sur la manifestation du royaume.