Nous voyons au chapitre 6 qu’Esaïe n’était certes pas parfait, mais que son cœur était droit. C’est pourquoi il a manifesté une telle réaction quand il a vu la sainteté et la gloire de Dieu : « Malheur à moi ! Je suis perdu ! » (Es. 6:5). A cet instant, il a pris conscience de son propre état intérieur. Probablement qu’il ne l’avait pas vu auparavant avec la même lumière. Il avait surtout vu que le peuple était déchu et se trouvait dans une condition terrible. Durant les cinq premiers chapitres, c’est surtout Dieu qui parle, expose et juge. Jusqu’à ce point, Esaïe n’avait pas encore une vue claire de son propre état intérieur. Plus nous croissons dans la vie, plus nous prenons conscience avec acuité du fait que nous ne connaissons pas si bien notre propre cœur. Cela nous pousse à prier : « Seigneur, sauve-moi ! » En effet, il « peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Héb. 7:25). Mais ce salut ne se produit pas tout entier d’un instant à l’autre, ce n’est pas possible. Nos maladies ne peuvent pas être toutes guéries d’un seul coup. Mais si nous croissons dans la vie et cherchons à connaître le Seigneur, alors nous voyons de mieux en mieux ce qui est caché dans notre cœur. En revanche, si nous ne grandissons pas, plus nous prendrons de l’âge, plus notre cœur s’endurcira et deviendra méchant ; il finira par nous causer de graves problèmes, alors même que nous aurons depuis longtemps servi le Seigneur. Nous devons prier :
« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Eprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité ! » (Ps. 139:23-24).