Le prophète Jérémie considère l’état de la ville de Jérusalem, en contraste avec la splendeur d’autrefois. Le temple construit de pierres de prix et recouvert d’or était le siège de la gloire de Dieu en Israël. Plus rien de tout cela, sinon des pierres foulées aux pieds dans les rues ! Ceux à qui rien ne manquait ne peuvent plus nourrir leurs enfants (1 :1-11). La description de ces maux rappelle point par point les malédictions que l’Eternel avait annoncées à son peuple s’il n’écoutait pas sa parole et servait d’autres dieux (Deutéronome 28). Les rois de la terre ont été stupéfaits qu’elle ait été livrée à l’ennemi. Les prophètes et les sacrificateurs avaient été donnés à Israël comme un lien direct entre l’Eternel et son peuple, mais ce sont eux qui sont les plus coupables : ils ont même versé le sang des justes (1 :12-16). La ruine est complète : « Notre fin est arrivée ! » (v. 17-18). Le roi de Juda, « l’oint de l’Eternel » a dû fuir devant les persécuteurs et il « a été pris dans leurs fosses » (v. 19-20). Les ennemis se réjouissent, en particulier « Edom », c’est-à-dire les descendants d’Esaü (v. 21). Mais le jugement de Dieu sur Jérusalem ouvre une porte à l’espérance, justement parce que l’Eternel a accompli ce qu’il avait dit. Il avait annoncé à plusieurs reprises le jugement de son peuple si celui-ci refusait de l’écouter, mais il avait aussi annoncé que lorsque son peuple aurait expié son iniquité, il ne l’enverrait plus en captivité, mais le rétablirait. Il avait aussi annoncé qu’il ferait ensuite tomber son jugement sur les ennemis d’Israël (v. 20 ; Es. 66 :13, 14).