L’Eternel charge Jérémie d’un message personnel pour le roi Sédécias. Il n’échappera pas au roi des Chaldéens, mais Dieu lui promet de lui accorder une mort paisible, probablement parce qu’il n’avait pas souhaité la mort de Jérémie (38 :10, 16). Le roi Sédécias ne pouvait pas toujours faire ce qu’il aurait voulu, à cause de la crainte des hommes qui l’entouraient (38 :5, 19, 25). En fait, il craignait plus ses princes que Dieu lui-même : « La crainte des hommes tend un piège » (Prov. 29 :25).
Dieu avait fait une alliance avec Israël au jour où il sortit de la maison de servitude en Egypte. Il devait libérer au bout de sept ans les esclaves hébreux. Ils avaient négligé cet ordre divin, puis sous l’effet de la crainte, ils avaient enfin décidé d’obéir. Mais ensuite, comme l’armée du roi de Babylone s’était momentanément éloignée, ils étaient revenus en arrière (34 :13-16). Ils n’avaient pas observé les conditions du pacte (v. 18).
Dieu a aussi fait un pacte avec nous : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses » (Mat. 6 :14). Refuser de pardonner, c’est un peu comme refuser de remettre la dette que nous pensons que d’autres ont à notre égard (Mat. 18 :32, 33), c’est un peu comme garder des frères et sœurs sous l’esclavage, pour notre propre perte ! Le Seigneur déclare au peuple qui n’avait pas respecté les conditions du pacte : « je les livrerai entre les mains de leurs ennemis » (34 :20). Quel avertissement !