Tout ce chapitre nous montre les conséquences de la responsabilité du roi Sédécias. Il aurait dû profiter de l’exemple de son père, Josias et de la discipline déjà exercée sur ses frères, Joachaz et Jojakim, et sur son neveu Jojakin. La responsabilité est aussi collective. C’est l’état du peuple de Jérusalem et de Juda qui a motivé la colère de l’Eternel. Il en résulte que le roi de Babylone vient assiéger Jérusalem. Le siège dure dix-huit mois. Sédécias laisse passer le temps d’écouter les avertissements ! Sa fuite désespérée ne conduit qu’à précipiter son jugement. Il doit assister à la mort de ses fils et des chefs du peuple avant d’avoir les yeux crevés. Il est ensuite emmené captif à Babylone.
Un mois après la capture de Sédécias, l’armée des Chaldéens, conduite par Nebuzaradan, entreprend la destruction totale de Jérusalem. Les coupes, les tasses et tous les ustensiles d’airain avec lesquels on faisait le service sont emportés à Babylone (v. 18) pour rejoindre ceux que Nebucadnetsar avait dérobés dix-sept ans plus tôt et placés dans la maison de son dieu (Dan. 1 :2). Cet affront au seul vrai Dieu s’est encore aggravé lorsque Belschatsar a employé ces vases pour boire le vin à la louange des idoles (Dan. 5 :1-4). Il ne pouvait rester impuni et cela a motivé « la vengeance de l’Eternel » (51 :11). Le début de la captivité des 70 ans est compté à partir du premier transport de ces vases en Daniel 1, et la fin en est marquée par leur restitution à Zorobabel par Cyrus (Esdras 1 :1, 7).