Dimanche 25 février

Lecture: Exode 31; Actes 3

Me voici, envoie-moi !

« Il dit alors : Va, et dis à ce peuple : Vous entendrez, et vous ne comprendrez point ; vous verrez, et vous ne saisirez point. Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, pour qu'il ne voie point de ses yeux, n'entende point de ses oreilles, ne comprenne point de son cœur, ne se convertisse point et ne soit point guéri » (Es. 6:9-10). Apprécieriez-vous d’être envoyés de cette manière, pour parler à un tel peuple ? Après ces paroles, Esaïe a réalisé que ce ne serait pas facile et il a demandé : « Jusqu'à quand, Seigneur ? » C’était une personne normale, tout comme nous ! « Et il répondit : Jusqu'à ce que les villes soient dévastées et privées d'habitants ; jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne dans les maisons, et que le pays soit ravagé par la solitude » (v. 11). Quelle perspective ! Avez-vous envie d’accomplir une œuvre dont la fin doit être la dévastation ? Ce n’est pas notre idéal. Quand le Seigneur m’a appelé, ce n’était pas mon idée ! Lorsque j’étais jeune, durant mes études, je me disais : « C’est merveilleux, nous allons maintenant vraiment accomplir l’œuvre de Dieu ! Nous allons assister à son accomplissement. » Mais je n’ai pas demandé comme Esaïe : « Jusqu’à quand, Seigneur ? » Sinon, j’y aurais peut-être réfléchi à deux fois… Ce n’est pas si facile de dire : « Me voici, envoie-moi » ! Mais nous pouvons louer le Seigneur pour le fait qu’Esaïe avait vu une glorieuse vision, le Dieu vivant lui-même. Si nous ne sommes pas portés par cette vision, nous finirons par abandonner, ce qui est une réaction humaine normale.

Pourquoi n’avons-nous pas encore abandonné ? Comment se fait-il que nous soyons toujours debout et déterminés à aller de l’avant ? Parce que vous avez vu quelque chose. Sans cela, vous ne pourriez pas tenir ferme et continuer d’avancer avec le Seigneur. « Et s'il y reste encore un dixième des habitants, ils reviendront pour être la proie des flammes. Mais, comme le térébinthe et le chêne conservent leur tronc quand ils sont abattus, une sainte postérité renaîtra de ce peuple (Darby : la semence sainte en sera le tronc) » (v. 13). Si on voit un chêne tombé dont il ne reste que le tronc, on pense que tout est fini. Mais d’un tel tronc, le Seigneur peut faire pousser quelque chose de merveilleux !